Quais du polar c’est LE festival
dédié au policier à Lyon. Un des plus grands événements littéraires du genre. La Librairie du Tramway et Au bonheur des ogres
vous racontent leur expérience lors de ce
festival.
Historique :
Le Festival international du polar
de Lyon, appelé Quais du Polar, a vu jour en avril 2005 grâce à l’association
Quais du Polar et en partenariat avec la Ville de Lyon, les Institutions et les
organismes culturels lyonnais, et des partenaires privés.
Ce
festival propose pendant trois jours une large programmation :
conférences, débats, projections de films, jeux-enquêtes, expositions et salon
du livre.
Le
but de ce festival est d’offrir un panorama de la littérature policière
actuelle avec des rencontres avec les auteurs qui ont fait l’actualité de
l’année aussi bien célèbres que moins connus.
Activités :
- un
lieu (aujourd'hui le Palais du Commerce en presqu'île) qui se transforme
pour l’occasion en Palais du polar avec sa librairie, des espaces de
conférence, un café polar, un espace jeunesse. Des rencontres et tables
rondes sont également programmées à l'Hôtel de Ville, à la chapelle de la
Trinité et à l'Opéra de Lyon
- le cinéma : de nombreuses
projections de films policiers pendant le week-end ainsi qu'un Concours de
Courts métrages Européens
- des lectures par les auteurs en
langue originale ou par des comédiens professionnels.
- une enquête urbaine, grandeur
nature, à résoudre. L’enquête permet de découvrir des lieux méconnus de
Lyon. Le parcours est créé par un auteur, et ponctué d'étapes animées par
des comédiens.
- des concours de nouvelles
adulte et jeunesse ouverts à tous.
- des animations dans toute la
ville : rencontres, dédicaces, soirées festives, théâtre, concerts...
- l'opération "Polar
derrière les murs" organisée avec l'ARALD : des auteurs invités
du festival interviennent dans des centres pénitentiaires de la région
Rhône-Alpes pour un temps de rencontre avec les détenus
- animation
jeune public avec un parcours à travers la ville, un concours de nouvelles
jeunesses et des ateliers.
Les
prix de Quais du polar en 2014
- Prix
des lecteurs Quais du polar / 20 Minutes : Yeruldegger de Ian
Manook (chez Albin Michel)
- Prix BD Polar Expérience :
Tyler Cross de Fabien Nury et Brüno, (chez Dargaud)
- Prix Le Point du Polar européen :
Après la guerre de Hervé Le Corre (chez Rivages)
- Prix Agostino de la meilleure
nouvelle : Suspension de Valérie Valentin
- Prix Mystère de la critique
2014 : Première station avant l’abattoir de Romain Slocombe
(chez le Seuil)
- Prix
Mystère du meilleur roman étranger : On ne joue pas avec la mort
d’Emily St John Mandel (chez Rivages)
Quais
du polar à La Librairie du Tramway
Cette année est particulière pour le festival. En
effet, 2014 marque la dixième édition de Quais du polar. A cette occasion, de
nombreux auteurs emblématiques des éditions précédentes sont réinvités du 4 au
6 avril 2014.
La Librairie du Tramway a eu la
chance d’avoir un large panel pour les auteurs en dédicace sur son stand
pendant ces trois jours de festival au sein du Palais du Commerce.
Ainsi, nous avons eu la chance
d’accueillir : R. J. Ellory, Tim Willocks, Olivier Truc, Rafael Reig,
Didier Daenincks, Liad Shoham, Patrick Raynal et en off Claire Favan.
L’organisation de cet événement est
assez titanesque. J’ai pu aider principalement en tant qu’apprentie à la
réception des commandes des titres des auteurs présents sur notre stand, ainsi
qu’à la mise en cartons, pour ensuite faire la mise en place sur notre stand (
livraison des cartons et des fournitures nécessaires lors du festival, mise en
place des coups de cœur et installation de l’informatique).
La manutention a été essentielle
pour ce festival à portée internationale. Il a fallu prévoir en très grandes
quantités les ouvrages pour ne pas être en rupture mais aussi choisir avec
soins les coups de cœur à présenter.
Cette année, nous avons partagé
notre stand avec la librairie jeunesse A titre d’aile. Mais aussi avec les
différents auteurs en dédicace. Ce fut donc un vrai travail d’organisation pour
placer les auteurs correctement de manière à ce que chacun ait la place
nécessaire pour dédicacer mais aussi en respectant les règles imposées par
Quais du polar, à savoir laisser l’allée centrale du Palais libre d’auteurs pour
ne pas l’encombrer avec les files d’attentes pour les dédicaces. C’est donc
logiquement que nous avons investi cet espace pour présenter nos coups de
cœur.
Pendant ces trois jours, il a fallu
conseiller, vendre, présenter, s’occuper des auteurs, veiller à ce que personne
ne manque de rien, surveiller les quantités, faire du réassort physique et être
souriant. La Librairie du Tramway a su gérer efficacement son effectif sur le
stand, ainsi composé en carré, chaque libraire était dédié à un côté du carré
et pouvait répondre aux besoins du public et des auteurs.
C’est en aventure incroyable que de
participer à un tel événement. J’ai pu rencontrer des grands noms du genre
policier et en voir d’autres, occasion que je n’aurais jamais pensée avoir dans
ma vie. Ce sont des moments forts en émotions mais aussi très vivants.
Quais du polar, c’est décharger
environ 2 camions de cartons, boire 4 bouteilles d’un litre d’eau en une
journée, rester debout à conseiller un public de passionnés très demandeurs,
faire des rencontres magiques, repartir le soir avec le sourire aux lèvres et
en redemander.
Quais
du polar à La Librairie Au Bonheur des Ogres
Première édition de Quai Du Polar pour
moi, bien que ma librairie y participe depuis la création. Et un bilan assez
mitigé. Pour la dixième édition, bien que n'ayant aucun auteur de renommée
internationale, nous avions une belle sélection d'auteurs en dédicaces :
Ayerdhal (auteur de polar fantastique et d'œuvre de Science Fiction), Marin
Ledun (Auteur de polar sociaux, salué par de nombreux prix et grand ami de la
librairie), Jean Bernard Pouy (Créateur de séries mythique comme « Le
poulpe », Pierre de Gondol...), Paul Colize (Un auteur belge), Philippe
Corcuff (universitaire qui vient de signer un essai sur le roman noir et
l'engagement social, et jeune papa depuis le samedi soir de Quai du Polar),
Jean-marcel Erre (qui préfère que l'on l'appelle JM.),Patrice Dard (l'héritier
de la fortune et de la série de Polar San Antonio, qui aurait aimé hériter
aussi du talent, mais...pas de chance.) et Alfredo Noriega (le seul auteur de polar
équatorien).
Étant habitué aux petits festivals
comme la fête du livre de Bron, les intergalactiques, les oniriques, ou la fête
du livre jeunesse de Villeurbanne, je n'étais absolument pas préparé à affronter la magnificence de la gigantesque salle librairie, ni la foule dense
et passionnée de ce festival. « Eh oui, m'a-t-on dit, Quai Du Polar, c'est
le plus gros festival de polar de France, les gens viennent de très
loin... ».
Forcé de tenir le magasin de Vaise
vendredi et samedi, je n'ai pas pu participer à la mise en place, ni à la
journée de Samedi, mais j'étais présent dimanche, et je suis heureux d'avoir pu
participer à cette expérience au moins une fois. Quant à le refaire l'année
prochaine, c'est une autre histoire. Loin de me laisser ce souvenir
impérissable d'ambiance chaleureuse et bonne enfant de la fête du livre de
Bron, Quai Du Polar m'a paru une vaste usine à dédicace, où les auteurs sont
tenus d'être présent dix heures à signer pour une foule pressée qui ne prend
pour la plupart pas le temps de les rencontrer. De plus, le nombre élevé de
librairies (dix) ne proposant au final que le même genre d'ouvrage m'a
longuement déconcerté. En revanche, une
des plus belles réussites de Quai Du Polar est d'être diversifié avec un
disquaire, de nombreuses séances de cinéma, des animations hors des murs du
festival, avec des collèges et lycées...
Bref, un festival pour le moins
étonnant, gigantesque par son offre et sa fréquentation, mais qui n'a pas
vraiment su éviter les écueils dus à sa grande taille.
À faire au moins une fois dans sa
vie, et incontournable malgré tout pour tous les lecteurs de Polar.
Gaëlle et Paco